Ki-Rin / Ral Partha

Il y a du beau monstre aujourd'hui

Certaines créatures du Manuel des Monstres sortent vraiment du lot, pour des raisons variables. Certaines sont ridicules (la bulette, le mange-pensées pour ne citer qu'eux), d'autres ont des noms imprononçables (rakshasa, sahuagin, ixitxachitl, je vous jure que je n'invente pas !), d'autres sont des classiques (dragons, harpie, centaure...)... Et certains monstres sont tout simplement beaux ! En conséquence, ces derniers ont de grandes chances d'inspirer les sculpteurs et qu'un éditeur nous propose de belles pièces.

Le monstre d'aujourd'hui est de toute beauté, car si Ral Partha est souvent limite à mon goût pour les personnages joueurs, ils sont en revanche capables de produire de superbes créatures. Voici un Ki-Rin, une espèce de cheval magique volant et bénéfique, issue du folklore vietnamien (aussi écrit Qilin). Cette figurine est issue de la série All Things Dark and Dangerous, comme la chimère et le minotaure de précédents articles. Elle porte le numéro 02-951. Offerte par Jean-Philippe, je n'ai pas voulu la peindre immédiatement par peur de la rater. J'ai cherché l'inspiration pour les couleurs sur Internet et j'ai fini par trouver mon bonheur. Le même Ki-Rin superbement peint et j'ai joyeusement copié la majorité des couleurs :

Cette combinaison continue de m'emballer, même si je n'ai pas suivi la description du Manuel : "La robe d'un ki-rin est d'un doré lumineux, à l'image d'un lever de soleil dans un ciel dégagé". Ben voyons, je n'avais plus qu'à demander au Games Workshop le plus proche un pot de "lever de soleil", non pas celui-là, plutôt "ciel dégagé" s'il vous plaît ! Pour les écailles, un simple brossage de bleu plus clair fait l'affaire.

Pour la crinière, j'ai utilisé la technique de la palette humide pour la première fois. La plupart du temps, j'étale et mélange mes peintures sur une plaque en verre posée sur mon plan de travail. Mais la peinture acrylique (et surtout la marque Citadel) sèche très vite, vous perdez facilement votre mélange de couleurs et c'est difficile de peindre des dégradés directement sur la figurine. Pour éviter ce problème, on humidifie une éponge plate (ou du papier absorbant) que l'on recouvre de papier cuisson qui devient notre palette. Les peintures absorbent par porosité un peu d'eau de l'éponge et mettent plusieurs heures à sécher. On peut réaliser des mélanges et des dégradés qui durent sur cette palette. Grâce à cette technique, j'ai pu peindre une crinière enflammée avec beaucoup de nuances du rouge au jaune.

J'espère que le résultat vous plait, c'est une des plus colorées de ma collection, je l'apprécie beaucoup.

La prochaine fois, nous terminons notre longue série de quinze figurines du JP-lot avec une gamme très recherchée de Citadel.