Minotaur / Ral Partha

Encore des mites au logis

En ces temps compliqués, un petit peu d'humour ne fait jamais de mal, même si on est matinal...

Il y a quand même parfois des coïncidences amusantes. Deux semaines après avoir trouvé le lot de treize figurines à un vide-grenier de Carcassonne, je trouve un vendeur avec des figurines à un vide-grenier de Caunes-Minervois ! Je lui ai acheté une vieille figurine de fantôme de la marque Asgard, dont je n'avais jamais entendu parler et un minotaure de Ral Partha, numéro 02-936 de la même série que la chimère d'hier : http://www.miniatures-workshop.com/lostminiswiki/index.php?title=All_Things_Dark_and_Dangerous#02-936. Encore un monstre issu de la mythologie grecque, associé à un mot que je ne sais jamais orthographier, parce que je ne sais jamais où est le Y et où est le I. J'utiliserai donc le mot dédale, celui-là est facile et Olivier ne trouvera pas de faute. Ah oui, je ne vous ai pas dit, j'ai embauché un correcteur orthographique humain, il relit tous mes articles et à ma grande honte, trouve tout plein d'erreurs, qui n'écorcheront pas vos petits yeux car interceptés à temps. MERCI OLIVIER !

Nommée armored minotaur (minotaure en armure), elle n'a pas été si simple que ça à peindre : comment rendre intéressante une figurine en majorité recouverte de plaques de métal ? Pourtant, je n'ai pas pu attendre et me suis lancé immédiatement dans sa mise en couleurs. J'ai décidé de forcer sur la couleur des joints et d'ajouter quelques touches cuivrées çà et là.

Adolescent, quand je peignais des armures, j'ai comme tout le monde commencé par les recouvrir avec une teinte argentée et c'était tout. Mais on obtient ainsi un résultat trop brillant et pas réaliste pour un sou.

J'ai beaucoup appris de Jean-Philippe, véritable artiste de la figurine. Pour obtenir de "vraies" armures, parfois nous brossions de l'argenté sur une sous-couche noire ("brosser" signifie que le pinceau est essuyé pour garder très peu de peinture, presque sèche et avec lequel on frotte la figurine). Ça marche très bien sur les cottes de mailles : les trous des anneaux restent noirs et les anneaux argentés. Une autre méthode consistait à passer un lavis de noir (du noir très dilué) : cette popote reste très peu sur les zones en relief et va s'incruster dans les creux. Depuis cette époque, Citadel a inventé les peintures shade, très liquides mais aussi très riches en pigments sombres. Son best-seller est la nuln oil, qui remplace notre lavis noir (qui, lui, perdait en pigments, vu qu'on diluait) et fait merveille pour ternir les armures et faire ressortir les formes. De nos jours, les vrais "pros" peignent le métal avec la technique NMM (non metallic metal - métal non métallique) : ils s'interdisent les peintures métalliques (qui contiennent des paillettes d'aluminium) et simulent le métal comme on le fait en dessin, avec des dégradés, des reflets, etc. j'ai de gros progrès à faire en peinture avant d'essayer de me lancer dans ce style.

Je vois que j'ai été un peu timide sur l'effet rouille de la hache, je me lâche un peu plus depuis, comme on le voit sur le squelette d'un article précédent (mais la figurine est petite, ce n'est pas la meilleure rouille que j'ai peinte). La fourrure a été réalisée avec des brossages de plus en plus clairs de marrons.

Je crois que c'est la première fois que j'ai collé des cailloux sur un socle, en plus du sable et de l'herbe. Je les laissais nature, j'ai maintenant tendance à les peindre. J'expliquerai pourquoi un de ces jours...

Demain, je ne vais pas vous gâter : une des figurines les plus moches qui soit !