High Sorcerer of Chaos / Citadel
Méthode Citadel
Dans le lot de Cartoux, j'ai eu ce classique Haut Sorcier du Chaos, présent dans le First Compendium et aussi juste avant dans le Dragon Catalog de 1983, en haut à droite de la page. Il s'appelle aussi Amron, porteur d'espoir, mais je n'ai pas trouvé d'où vient ce nom, peut-être d'un scénario du jeu de batailles Warhammer.
Il était déjà peint, je l'ai donc décapé (deux bains de Glanzer et un bain de Biostrip, avec brossage à chaque fois). Une photo souvenir avant décapage :
J'ai réfléchi un petit moment sur les couleurs que j'allais appliquer et j'ai aussi cherché l'inspiration sur Internet. Je n'ai pas réussi à trouver un exemplaire peint de ce sorcier, mais j'ai pioché quelques idées sur d'autres magiciens maléfiques, que ce soit des figurines ou des dessins. J'ai décidé que j'allais d'abord appliquer toutes les couleurs de base, sans lavis ni éclaircissement, pour me rendre compte si le schéma que j'avais en tête rendrait bien. J'y ai vu une occasion de montrer combien une figurine change entre ces trois étapes base-shade-layer préconisées par Citadel et que j'applique presque tout le temps.
Voici la première étape, avec les couches de base : Abadon Black, Mephiston Red, Averland Sunset, Phoenician Purple, Waagh! Flesh, Retributor Armour, Leadbelcher et Rakarth Flesh.
J'ai trouvé quelques photos sur Internet avec des bordures d'habits plus "chaotiques" et j'ai modifié les bordures de l'étole (je n'ai pas modifié la cape en revanche), la figurine est maintenant prête pour les lavis :
J'ai badigeonné du Reikland Fleshshade sur l'or et la peau, du Nuln Oil sur le métal, du Biel-Tan Green sur les gemmes et du Druchi Violet sur la ceinture et les manches. J'ai ensuite appliqué du Cassandora Yellow sur les bordures jaunes et du Carroburg Crimson sur la cape.
Voici le résultat, bien évidemment plus sombre (et peut-être plus chaleureux aussi). Le métal est terni, plus réaliste. L'or a pris une teinte plus ambrée et les détails sont plus visibles, notamment sur le pendentif. On devine maintenant les plis de la ceinture (surtout que j'ai déjà appliqué le layer, les réflexes sont durs à contrôler).
Place aux layers !
Aux huit couleurs de base, Citadel fait correspondre huit layers, c'est-à-dire la même teinte, plus claire et plus transparente (donc j'imagine moins pigmentée). Pourquoi acheter ces couleurs, me direz-vous, quand il suffit d'ajouter du blanc à une couleur pour l'éclaircir ? En fait, ce n'est pas si simple d'éclaircir une couleur, ni même de l'assombrir. Ajouter du blanc (ou du noir) va dénaturer la couleur et plus de l'éclaircir (ou de l'assombrir). Par exemple, on obtient un vert plus clair en ajoutant du jaune et du rouge plus sombre en mélangeant une pointe de... vert ! Ça ne s'invente pas ! La "méthode" Citadel consiste à vous fournir toute la gamme : une base, un shade, deux layers (pour ceux qui veulent encore plus éclaircir) et un brossage à sec (les dry, que je n'utilise pas). En fait, Citadel propose depuis quelques temps une nouvelle méthode, à base de shade encore plus riches en pigments, les contrast. Plus destinée à ceux qui peignent des armées, il suffit d'une sous-couche claire et d'un passage de contrast pour que la couleur soit faite, plus sombre dans les creux et plus claire sur les reliefs. Facile et moins intéressant, mais très séduisant pour les peintres "de masse".
Pour notre sorcier, cela donne ceci, collé sur un socle plastique :
J'ai terminé le 17 avril 2021 son socle, à base de pâte à modeler durcissante.
Il peut être amusant de l'utiliser en gros sorcier méchant dans une aventure, je pense qu'il peut faire son petit effet sur des joueurs impressionnables !
Next week : une figurine du Petit Capitole !